Quelle chance de pouvoir croiser le regard de la chouette lapone ainsi que de l’observer dans son environnement avec parfois une proximité peu habituelle dans nos régions.
De plus, cas assez rare apparemment, j’ai pu assister à un accouplement… la femelle a appelé le mâle par de petits cris stridents auxquels ce dernier a répondu par un « hou hou » caractéristique avant de passer à l’acte… (les photos de cet accouplement sont à qualifier de documentaires 🙂 ).
Cette chouette d’une envergure entre 1,30 m et 1,60m est avant tout une espèce de la taïga. C’est un des plus grands rapaces nocturnes.
Elle fréquente les forêts mélangées de conifères et de bouleaux et chasse dans les clairières prioritairement au lever du jour ou à la tombée de la nuit… mais on peut aussi la voir en pleine journée ce qui fut mon cas.
La silhouette de la chouette est très typique. Elle adopte souvent une attitude dressée, presque verticale. Sa tête, ronde et volumineuse, porte deux grands yeux jaune vif. Elle reste parfois en place de longues minutes à scruter et écouter les environs, avant de se déplacer sur une autre perchoir.
Les yeux sont placés côte à côte sur le même plan et orientés vers l’avant. Comme ses yeux ne pivotent pas dans leur orbite sa tête est extraordinairement mobile, elle bascule d’avant en arrière et pivote sur elle-même à presque 360 °.
Chaque œil est entouré d’un disque de plumes que l’on appelle disque facial, et qui agit comme un réflecteur chargé de diriger les sons vers les cavités auriculaires. Ce système lui permet de localiser ses proies avec précision et ce même sous une épaisse couche de neige.
Son vol est parfaitement silencieux, ce qui la rend indétectable par ses victimes lorsqu’elle fond sur elles.
Assez de bavardages, je vous laisse découvrir ce magnifique oiseau.
Vincent Stéphane 26 mai 2018
Magnifique photo et commentaire très détaillé,très intéressant!